Mercredi 26 Janvier Quel mauvais temps ce matin,

Mercredi 26 Janvier

Quel mauvais temps ce matin, tout est couvert et il a plu presque toute la nuit. Que faire ? Eh bien allez voir de près cette merveille, en espérant une petite éclaircie. Une quinzaine de kms pour rejoindre l’entré du parc, puis 30 de plus pour arriver au pied du glacier. Le Perito Moreno est le seul glacier au monde qui avance encore. Sa superficie est de 250km2.  5km de front sur 60m de haut, il alimente les 47 grands glaciers et 200 autres de moyenne importance.

Époustouflant le mot n’est pas exagéré. Notre bonne étoile était avec nous, car justement là, le ciel était dégagé, et le soleil est apparu. Durant quelques heures nous sommes restés scotchés à observer les blocs de glace tombant dans un grand fracas. Tout ce spectacle, nous l’avons admiré avec Florence et Alain camping cariste de La Roche sur Foron qui font en sens inverse le même parcours que nous.

Très bien fait, une série de passerelles et terrasses sans détruire la végétation, permet à tout le monde d’avoir une jolie vue. Et du monde il y en avait.  Vous pensez bien, que nous ne pensions plus à partir, et d’un commun accord nous avons décidé de rester sur le parking la nuit. On verra bien si l’on vient nous déloger.

Jeudi 27 Janvier

El Calafate

Des chutes de blocs, il y en a eu quelques uns dans la nuit. Quand au temps ce matin pas joli du tout. Nous pensions faire un tour de bateau pour voir le glacier Upsala que l’on ne peut découvrir  que par navigation. Mais nous avons du y renoncer. Retour à El Calafate pour regarder un peu les boutiques, chères et peu fréquentées. Beaucoup de français aussi ici.

Route donc pour nous arrêter à la Esperanza au poste de carburant  YPF, mais hélas pas de wifi.

Vendredi 28 au Samedi 29 Janvier

Torre del Paine

Passage à nouveau sur le Chili, pour aller découvrir le Torre del Paine qu’il ne faut surtout pas manquer. Passage en douane rapide, contrôle des chiliens de nos denrées plus tatillon que les Argentins.

Entrée du Parc , le double pour les touristes étrangers. Plusieurs sentiers comme à El Chalten en Argentine, pour randonner. Le temps est mitigé, mais nous avons fait une ballade sympa d’un peu plus de 10 kms, et dormirons ce soir face au lac Nordenskjöld. Avec de beaux sommets derrières un peu enneigés.

Oh quelle nuit. Jamais nous n’avons eu si peur. Tout était calme pourtant, rien  ne présageait les violentes rafales de vent que nous avons eu. Dédé a déplacé Midemobile dans la nuit pour essayer de nous protéger vers une petite bute. Une petite amélioration, mais nous n’avons pas pu dormir avant le petit jour ou le vent est tombé tout d’un coup. Le réveil a été un peu tardif.

Quelques kms pour rejoindre le parking où se trouvaient un joli camping, un resto, et une boutique de souvenirs. De là partait une randonnée de 2 heures par un sentier étroit, pour rejoindre un mirador d’où l’on pouvait apercevoir les condors. Mais arrivés à un  col, nous avons du redescendre, toujours ce maudit vent.   Les sommets se sont dégagés un peu en fin de matinée, et nous avions une jolie vue et un beau soleil chaud derrière les vitres de notre casa. Et puis 4 à 5 condors sont apparut au dessus de notre tête assez haut, et se sont posés un peu plus loin. C’est de là que nous avons pu les observer aux jumelles d’abord, en nous en approchant avec le véhicule pour les admirer et lesmettre en boite bien sur. Ils sont magnifiques.

Le Torre del Paine a aussi de beaux glaciers, mais pour les observer il faut faire de longues randonnées.  Dans le Lago Grey, nous avons pu admirer quelques icebergs détachés du glacier du même nom. D’un bleu superbe, on a du mal à croire qu’ils sont réels. Un petit sentier y même, et beaucoup de monde l’emprunte. C’est sur le parking face à la maison des Guardeparques, que nous avons passé la nuit abrités par une haie.

Dimanche 30 Janvier

Puerto Natales à Punto Arena

Direction ce matin Puerto Natales, ville d’où partent les bus touristiques pour le Torre del Paine ou pour le glacier Moreno. Toute petite ville, peu vivante ce dimanche la plupart des magasins étant fermés. Nous avons juste fait une halte pour déjeuner et pour capter la wifi.

Sur une bonne route asphaltée par bonheur,  car dans le Torre del Paine nous avons eu une bonne partie de piste avec de la tôle ondulée et à nouveau beaucoup  de secousses,  nous avons pris la direction de Punta Arena. Nom comme Puerto Natales qui nous avait déjà fait rêver il y a presque 10 ans car nous envisagions de nous y rendre et avions étudier le parcours. Hélas cela n’avait pas pu se faire. Entre les 2 villes il y a quelques 240kms, mais nous nous sommes arrêtés un peu avant pour un bivouac au bord du détroit de Magellan.

Lundi 31 Janvier

Punto Arenas

Le canal de Magellan s’étend sur 583 kms  d’est en ouest, et de 3 à 40 kms de largeur. Route maritime entre Pacifique et Atlantique. Bien moins de trafic depuis l’ouverture du Canal de Panama.

Punto Arenas, ville touristique, agricole et pétrolière. 120.000 habitants vivent donc à cet extrême sud d’un Chili toujours venté. Nous sommes en été, mais il fait 9° et nous supportons anorak et capuche. Or ici les habitants sont pour certains, légèrement vêtus, voir même en tee short. Un tour à l’office du tourisme qui nous a proposé un circuit pour aller voir les pingouins, mais sur l’Argentine nous devrions en voir suffisamment du moins nous l’espérons. Le cimetière est aussi un lieu de visite, il comporte des tombes monumentales, mais il y avait un enterrement, et nous n’y sommes pas allés. Par contre 2 jolies églises, dont la plus ancienne fut construite en bois en 1892. 4 mois après son inauguration elle brula, et fut reconstruite en 1901 en briques. Nous avons trouvé aussi de jolies et pimpantes maisons, ainsi que d’autres avec une belle architecture

 Pour donner de l’essor à la ville, un grand centre de commerce en zone franche a été crée. On y trouve de tout. Beaucoup d’électronique, mais pas franchement intéressant. Nous avons passé un bon moment, car nous y étions au chaud.  Un tour au port où un bateau de croisière venait d’arriver. Mais pas vraiment d’endroit calme pour dormir, nous avons repris la route sur peu de kms pour nous arrêter au bord de l’eau,en espérant que la circulation se calmera la nuit.

Mardi 1^erFévrier

Tierra del Fuego

Un petit retour sur Punta Arena pour prendre du GPL, Dédé avait aperçu trop tard la station hier au soir, et nous préférions nous assurer de finir le séjour sans problème, surtout qu’il faut de temps en temps mettre le chauffage.

En route vers la Tierra del Fuego (terre de feu). Paysage monotone, de la pampa où paissent les moutons. Puis traversée du détroit avec le ferry pour arriver sur la terre de feu. Cet archipel est composé de plusieurs îles. 10.000 indiens de 3 à 4 Ethnies différentes l’habitaient depuis des milliers d’années. Puis peu à peu disparurent avec l’arrivée de nouveaux occupants. L’origine du nom serait du à Magellan qui en 1520 lorsqu’il découvrit l’extrême sud de la Patagonie, vit des lumières sur les iles. Il s’agissait des feux qu’allumaient les indigènes.

Outre monotone, piste difficile, et un arrêt dans la Pampa sur l’un des rares parkings que nous avons pu trouver.

Mercredi 2 Février

Direction Ushuaia

Rebelote à nouveau passage Chili Argentine très rapidement et ayant eu affaire à des douaniers sympas. Pas de contrôle de produits frais coté Argentin.

Rio Grande, non pas le fleuve des USA mais une ville d’une moyenne importance, se trouvant entre la frontière et Ushuaia, est une ville moderne agréable et les habitants très aimables. On y trouve des enseignes françaises comme Peugeot, Renault et Citroën ainsi que Carrefour et Danone. Pour un peu l’on se croirait en France.

De là le village de Tolhuin avec  ses petites maisons en bois, son office du tourisme, supermarché et sa panaderia. Deux ou trois kilomètres avant d’y arriver, un grand panneau publicitaire  sur lequel est inscrit « visitez notre panaderia ». Pourquoi pas ! Surpris de voir une importante boulangerie pâtisserie dans ce coin perdu. Si le choix des pains est limité, par contre la vitrine de pâtisserie viennoiserie et chocolat  est alléchante. Plusieurs tables pour dégustation, et un écran montrant les salles de travail et le personnel actif, très moderne.  Et cela attire beaucoup de clients dans ce bout du monde. Il faut d’ailleurs bien se réchauffer car même si nous sommes en été, le temps est presque hivernal.

Nous avons pris un peu l’ambiance, visité l’office du Tourisme, et en sommes ressortis avec plein de docs et infos. Il y a de quoi faire si l’on veut. Nous avons aussi rencontré Sandrine Emmanuel et leurs deux enfants venus 6 mois en C.Car, et pas mal de français en voyages organisés en bus ou en croisière.

Outre le shopping, plein de magasins de vêtements et de souvenirs, le musée de la Marine, qui était à l’origine l’ancien bagne puis une prison militaire. Le but du gouvernement était de peupler cette zone et de faire venir les familles des condamnés.

Le Parque National comprenant de jolis sentiers de randonnée très bien balisés. 3 emplacements pour camper avec le minimum de service, c'est-à-dire toilettes et poubelles,  sont gratuits. Nous sommes autorisés à passer 2 nuits et 3 jours dans le parc, et c’est bien  agréable. Et bien sur un beau casino, que nous ne fréquenterons pas. Adios Ushuaia, avant de quitter la région, une visite à l’Estancia Haberton, ferme datant de 1886 par Sir Thomas Bridges qui s’y installa avec son épouse et leurs 6 enfants. Premier Européen à vivre en permanence en Terre de Feu, et la plus ancienne Estancia qui a été restaurée en 2001.

Nous repasserons 2 passages de frontière pour continuer notre visite sur l’Argentine, une autre découverte.

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