Jeudi 2 Septembre Manta « Enfin je reprends du
Jeudi 2 Septembre
Manta
« Enfin je reprends du service. J’ai bien cru que l’on m’avait mis à la retraite. Il est vrai qu’avec tout ce que j’ai reçu sur ma tronche, j’avais pris un coup de vieux. Mais j’ai subit un lifting, et je me sens tout rajeunit »
Eh oui, nous avons repris la route, et comme Midemobile, nous avions hâte de continuer. Une dizaine de jours de retard, ce n’est pas trop finalement. Hier nous sommes arrivés à peu près en même temps que le camion chargé de sa précieuse cargaison. Le retard étant du en partie au premier pare brise sorti trop tôt du four, qui s’est fendu. Il a fallut en refaire un second.
Bien que le vitrier nous ayant dit qu’il lui fallait 2 heures de travail, nous n’y avions pas trop cru. Dans un premier temps il a fallut plus de 4h pour la pose seulement avec un employé et l’aide de Dédé. Nous sommes donc retournés au camping de l’hôtel Barbasquillo.
Restaient les joints, qui n’allant pas pour cause de pare brise à qui il manquait un peu moins de 1cm de chaque coté. Notre bonhomme super sympa il faut le dire, nous a proposé de mettre du joint noir au pistolet. Pas très beau comme travail, mais en principe solide. Du noir un peu partout, il va falloir nettoyer. Mais nous sommes plus tranquilles.
Direction Cuenca. Nous avons traversé la ville de Guayaquil dans une partie que nous n’avions pas faite, avec une belle avenue fleurie de lauriers roses, nous nous sommes arrêtés quelques 20 kms plus loin sur un parking du péage près du bâtiment des gardiens pour la nuit.
Vendredi 3 Septembre
Cuenca
Comme l’on s’y attendait, ce n’était pas le calme du camping de Manta. Les automobilistes ont tellement l’habitude de klaxonner, qu’ils klaxonnent même la nuit, et pour ajouter à ce bruit, aboiement de chiens durant un bon moment.
A part cela, belle route, quelques portions en travaux. Nous avons traversé des plantations de cacao, de manguiers et bananiers, puis de 10 m alt.et 25° nous sommes vite arrivés à plus de 4250 m et 7°. Une bonne partie dans le brouillard, puis traversée du beau Parc National El Cajas, avec ses rios et ses 230 lacs. Nous avons vu nos premiers lamas en liberté. Derrière nous l’océan et ses rouleaux devant nous de majestueuses montagnes.
Arrivés sans difficulté à Cuenca au parquéo à l’aide du point GPS relevé. Merci à Alain. Accueil sympa de la gardienne, et une fois installés, direction centre historique assez proche de notre « résidence ».
Un peu d’histoire sur Cuenca située à 2530 m alt., appelée Tomebamba sous les incas, est une ville de plus de 600.000 habitants située au fond d’une riche vallée arrosée par 4 rios. L’Empereur Inca Huayna Capac, y résida. Les Incas auraient voulu faire de cette ville une citée plus importante que Cuzco, mais ils n’en ont pas eu le temps, surpris par l’arrivée des espagnols, et il ne reste que très peu de vestiges.
Pour la différencier de la ville Espagnole, on lui donna plusieurs noms, Cuenca de América, Cuenca de las Indias, Cuenca de los Andes. Pour finir elle sera surnommée pour son esprit intellectuel et universitaire, « l’Athène d’Equateur »
La ville est propre, peu ou pas de fils électriques dans le centre. De belles maisons coloniales, dont deux ou trois en restauration. Le très agréable parc Caldéron dont les 8 arbres gigantesques ont été rapportés du Chili en 1865 sur les genoux du Président Cordero. Un marché aux fleurs tous les jours, mais plus importants les jeudis, et une vente de jus de fleurs, revitalisant, dont sont friands à voir le nombre de personnes qui attendent devant sa petite boutique, les habitants. Nous y avons gouté. Dédé n’a pas trouvé cela du tout à son gout.
Pour ma part, je l’ai bu mais sans plus. Il est bien possible que ce breuvage naturel soit bon pour la santé. Mais nous nous méfions de l’ajout de l’eau pas toujours potable en Equateur. On verra bien demain l’effet sur les intestins.
Quand à la cathédrale, elle est superbe, majestueuse. Dommage qu’elle soit placée au centre ville, pour la photographier c’est assez dur. L‘intérieur est en marbre de Carrare, et en albâtre. Le nombre d’église ici est impressionnant.
Pour finir notre après midi, un petit tour au resto italien pour manger des lasagnes, bonnes, mais pas comme à la maison.
Retour à notre parquéo.
Samedi 4 Septembre
Cuenca
Direction ce matin le Rio Tomebamba où les femmes viennent laver leur linge. Ce matin il n’y en avait que deux, dont une qui devait avoir le linge de tout le quartier tant il y en avait. Puis tout en flânant, nous avons rencontré un artisan, passionné à façonner des objets en cuivre et surtout les sculpter. Un vrai travail d’artiste.
Pas loin de là, nous nous sommes rendus au museo de las Culturas Aborigènes. Musée privé, riches en collections de diverses cultures, poteries et pièces petites figurines, très anciennes. Nous voulions ensuite aller au Museo del Banco central que la fille de notre gardienne nous a conseillé. Très beau bâtiment. Les samedis, les musées ferment à 13h, et nous n’avions plus beaucoup de temps pour tout voir, aussi, nous avions privilégié le parc archéologique où sont mise à jour quelques vestiges, puis le jardin botanique renfermant une collection de plantes médicinales, et enfin une volière où l’on peut voir quelques espèces d’oiseaux en voie de disparition tel que le vautour à crête jaunes et œil orange. Mais difficile derrière les grillages de bien les observer.
Un petit creux, nous a conduits dans un joli patio pour y manger une bonne cuisine. Puis les mercados qui se ressemblent. Nous pensions trouver un joli marché artisanal, mais nous l’avons trouvé banal, et plusieurs stands étaient fermés.
Ballade à nouveau dans les rues pour découvrir d’autres jolis bâtiments, et retour au parqueo. Dommage que la ville soit autant polluée par les autobus, on avait du mal à respirer.
Dimanche 5 Septembre
Cuenca à Vilcabamba
Nous avons repris de l’altitude passant à plus de 3000m. Tout le long de la route, beaucoup de jeunes en vélos, ainsi que des piétons sacs à dos. Nous avons pensez qu’ils se rendaient à Cisné lieu de pèlerinage, mais situé assez loin. Comme ceux qui font les chemins de Compostelle, beaucoup avait un bâton. Il aurait fallut demander à ces gens où ils allaient, mais nous aurions eu peut être une invasion de personnes voulant profitant du C.Car. Beaucoup de camionnettes aussi, surchargées de famille, s’arrêtant pour un pique nique.
A Saraguro, petite halte pour aller sur le marché très typique du dimanche. C’est le rendez vous des Indiens Saraguros en tenue noire. Ces indiens au nombre de 2500 env. porteraient le deuil depuis plusieurs siècles, de leur empereur Inca Atahualpa assassiné, en se vêtissant de noir. Atahualpa fut fait prisonnier en 1533 par les troupes de Pizarro au Pérou à Cajamarca. Pour retrouvé la liberté, ce chef Inca, proposa alors à Pizarro une rançon pour sa liberté qui équivalait en or et argent au volume de la pièce où il était retenu prisonnier. Cette fortune fut remise en grande partie à Charles Quint roi d’Espagne, qui reçu alors la plus grande richesse jamais donnée à un souverain. Bien que cette rançon ait été versée rapidement, l’empereur Inca fut étranglé. Il a accepté d’être baptisé cela lui a évité d’être brûlé vif et de perdre son âme. Mais il a jeté a terre la bible.
Les Saraguros sont pour la plupart agriculteurs, et viennent vendre leurs produits.
Loja, ville citée en exemple pour sa propreté, était envahie, et difficile d’y circuler. Impossible d’avoir des renseignements par la police trop occupée à faire la circulation. Nous avons fuit cette ville aussitôt pour aller à Vilcabamba, dont le nom en Quetchua, signifie Vallée sacrée.
Elle est aussi appelé vallée des centenaires
La qualité de vie, un bon climat, pas de stress, des malades en vacances qui recouvrent la santé, ont fait que les Américains en on eu vent, et viennent de plus en plus nombreux. Nous avons vu des maisons magnifiques. Mais comme nous a dit une jeune femme du pays, depuis 4 ans, les prix augmentent. Nous avons logé sur le parking d’un hôtel géré par des Allemands sympas.
Lundi 6 Septembre
Vilcabamba à Lora
Après avoir essayé d’envoyer quelques mails pour la réservation de notre retour depuis Buenos Aires, nous avons fait une petite randonnée le long d’un rio. Ballade sympa.
Puis un tour au centre de cette petite ville bien calme. Nous y avons rencontré un Français, voyageant en vélo, et qui s’est posé à Vilcabamba depuis 6 mois, jouant de la musique le soir, pour pouvoir payer son voyage en France prévu prochainement.
Le Parque National Podocarpus, nous aurait bien tentés surtout à ma moitié, mais le temps était menaçant, et il y a quelques kilomètres de pistes à faire avant d’atteindre les sentiers de randonnées. Aussi stop à Loja, où il y avait toujours autant de monde. Pourquoi ? Eh bien c’était la fête, de quoi ?, je ne l’ai pas bien compris. Une femme indienne et sa nièce ont cherché à bavarder avec nous. Voulant savoir d’où l’on venait, si on avait des enfants etc. Nous avons retrouvé beaucoup de camionnettes rencontrées la veille, plus les bus et des camions dans lesquels beaucoup de monde étaient entassés.
Le parc près duquel nous sommes est un beau parc récréatif, où nous avons même vu la Tour Eiffel. Un petit lac l’agrémente, et l’on peut louer des pédalos. Près de ce parc, un autre avec des manèges, et ici aussi beaucoup de monde. Nous avons pris notre bain de foule au milieu de tout ces gens venant de loin. Ce soir, si quelques camions sont partis, il en reste encore pas mal autour de nous, et sur les pelouses du parc, les familles dorment à même le sol, un peu partout avec juste une couverture sur eux, après pris leur repas, surtout du riz cuit dans de grandes marmites. La nuit sera assez fraiche. Parmi eux, nous nous trouvons comme deux intrus, mais nous sommes logés à meilleure enseigne.
Lora à Malaca
La nuit aura été calme, une grande partie des camions sont partis au petit matin discrètement.
Pour notre part, nous voulions trouver la poste pour acheter des timbres chose difficile à trouver. Nous nous sommes garés avec l’accord du patron devant une petite entreprise, pour ensuite trouver l’adresse indiquée par le « routard » Cela ressemble plus à un hangar qu’a une poste, mais nous avons pu acheter nos timbres et remettre les quelques cartes écrites. A notre retour grande discussion avec le patron qui a surveillé Midémobile. Ensemble, nous avons étudié la carte des pays d’Amérique du Sud car il connait bien ces contrées.
Puis direction Macara ville frontière. Premier arrêt à Catamayo une petite ville où il fait très chaud, pour sortir un peu d’argent afin de faire le plein de carburant avant de passer la frontière, le diesel étant plus cher au Pérou. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que nos 2 cartes qui déjà étaient refusées hier, sur les 3 guichets de Catamayo, ne fonctionnaient pas. Eh bien sur à cette heure de fin de matinée, la banque en France était fermée.
Nous sommes donc repartis vers Macara, et avons trouvé un coin tranquille pour la nuit à l’entrée de la Ville près d’une station d’essence.
Mercredi 8 Septembre
Passage de Frontière du Pérou
4 cyber testés ce matin, pas un n’a voulu brancher le câble internet sur notre Portable n’ayant pas l’habitude probablement de le faire. Donc impossible de téléphoner à la Banque avec Skype. Simplement nous avons envoyé lui avons envoyé un mail pour lui demander des explications.
Nous voilà donc partis pour le Pérou avec 3 dollars en poche, c’est le cas de le dire « ce n’est pas le Pérou ». Quelques pommes de terre, bananes, biscuits, et une ou deux boites de conserves, de quoi tenir un tout petit siège. Mais gardons le moral.