Mardi 23 Novembre Potosi a Sucre Environ 160 kms

Mardi 23 Novembre

Potosi a Sucre

Environ 160 kms par une bonne route pour arriver à Sucre surnommée la Ville Blanche. Là aussi nous avions un point GPS, ce qui pour la première nuit est plus sur, puis ensuite repérage de la ville.

Garmin nous a complètement fait foirer, et comme cela est déjà arrivé, nous sommes passés par des rues étroites où en plus il y avait des étalages de marchandises, sans compter les sens interdit non indiqués. Enfin nous y sommes arrivés. Hélas pour ce genre d’hôtel vue le prix du parking nous pensions avoir au moins la Wifi, Nada. Juste le droit d’aller surfer quelques minutes sur internet et encore payant. Bon on ne va pas râler. Nous sommes au calme avec un beau rosier devant nous.

Mercredi 24 Novembre

Sucre

Prononcé Soucré, ville de 240.000habitants située à env. 2770m alt. Capitale constitutionnelle du pays. Son nom après avoir changé de nombreuses fois, lui a été donné en hommage au Maréchal Sucre, dont une demeure transformée en musée se trouve à Quito.  Sucre a su garder ses trésors artistiques, rénovée, elle compte donc de superbes bâtiments coloniaux peints en blanc ce qui lui a valu le surnom de Ciudad Blanca. Dommage que  les fils électriques presque aussi nombreux qu’à La Paz gâchent la partie photographique. Il a fallut attendre un peu pour l’ouverture du musée et de la Cathédrale. Cette dernière n’a rien d’exceptionnel. Par contre le musée renferme des meubles et peintures, et autres objets en argent tous en rapport avec la religion. A la Capilla, les vêtements d’une vierge sont ornés de 1200 de perles et de pierres précieuses .

Visite ensuite de la Casa de la Libertad, ancien monastère des jésuites. Des travaux de restauration en cours ne nous ont pas permis d’en faire la visite, mais un agent nous a autorisés à voir 3 salles, dont celle où en 1825 a été proclamée l’indépendance. Plusieurs portraits et objets ayant appartenus à des noms célèbres. Après ces visites, repérage d’un endroit pour passer la nuit. Nous avons trouvé une petite plazza très tranquille, et avons récupéré Midemobile pour l’installer.  De là nous n’étions pas loin du centre pour chercher un petit resto, et continuer notre visite par le Musée d’Arts Indigènes. Ce sont toutes des collections de tissage fait main par différentes ethnies, et nous avons pu nous rendre compte du travail que cela représentait, car 2 femmes assises sur leurs talons pendant 8 heures font un travail minutieux et admirable. Il leur faut donc 3 mois au moins pour faire un tissage d’environ 1 mètre sur 50cm. Chaque tapis est inspiré de la vie de tous les jours, du lieu, de l’environnement etc., et chaque tapis est différent.

Il était tard, mais le mercado central était encore ouvert pour nous permettre de faire provision de fruits dont de délicieuses pêches.

Jeudi 25 Novembre

Sucre

Nuit très calme. Ce matin, nous avons redéménagé Midemobile vers la place centrale devant la Cathédrale espérant une connexion avec un point wifi tout proche. Dommage, mais l’agent de sécurité nous a dit qu’il était en panne.

Un tour au muséo Universitario, d’après le routard l’un des plus beau du pays. Nous l’avons trouvé bien sans plus. Beaucoup de peintures religieuses dont une de la vierge donnant le sein à Jésus, et l’autre sein à St Pierre. Alors là on est stupéfait, et on peut se poser plein de questions. Dommage les photos étaient interdites.

Puis un moment passé dans un Internet qui fonctionnait assez bien pour pouvoir envoyer les articles et photos préparées tandis que Dédé se reposait, cause tourista.

Tout autour de nous beaucoup de manif dont celle des femmes contre la violence. Sur un panneau était inscrit « Sonia 23 ans a tenté de suicider, son mari en la battant, lui a brisé le nez et les bras. Mais elle pense à ses enfants. Autre manif et grève de la faim, pour manifester contre l’enfermement d’un jeune homme actuellement en prison à La Paz. Mais je n’ai pas su la raison.

Après notre visite au couvent Franciscain de la Recoleta, en compagnie d’un jeune religieux, qui nous a confirmé que la religion Catholique était très importante pour 85% , avant tout autre chose, et que c’est d’abord vers l’Eglise que les habitants se tournent, au point qu’ils restent très conservateurs, et ne pensent pas au développement de leur pays comme leurs voisins.

Nous y avons vu encore beaucoup de peintures religieuses et un cèdre de 1400 ans.

Bivouac tout trouvé sur le parking du couvent, avec beaucoup d’agitation du aux étudiants car à côté du couvent il y a le collège. Mais tout était calme en fin de soirée, et l’on va pouvoir admirer la belle ville de Sucre de nuit depuis le mirador situé face au couvent

 Vendredi 26 Novembre

 En route pour le Salar ( le Tenere Blanc) et le Sud Lipez

 Sans problème nous sommes sortis de la ville de Sucre après une nuit très calme. Env. 350 kms à faire pour rejoindre Uyuni et son désert de sel. Nous sommes repassés par Potosi, puis nous avons emprunté une superbe route toute neuve après 2 kms de piste.

Au contrôle de police, très amusant, car deux faisaient la sieste, le troisième cuisinait, et le quatrième était préposait au tampon. Tous les 4 dans une petite cabane. Lorsque je leur ai demandé si la route était pareille sur les 195 kms à faire, ils m’ont répondu, cierto, la misma (certain la même). Enfin pas tout à fait pour l’avoir emprunté, car nous avons eu des tronçons de super route asphaltée, entrecoupés de piste assez bonne puis d’autre mauvais, mais  paysage magnifique. Beaucoup de travaux, de la poussière et de la gadoue du à une petite averse, ce qui a bien coloré Midémobile car la terre par endroit est rouge.  Mais d’ici un certain temps lorsque les travaux seront finis, ce sera une belle liaison entre Potosi et Uyuni. Nous avons donc roulé pas mal de temps, et 70 kms avant Uyuni, nous avons trouvé un endroit sympa pour notre bivouac.

Samedi 27 Novembre

Dictons du jour: Personne n’est jamais mort de trop se reposer

Si tu vois quelqu’un faire la sieste, arrête toi et aide-le.

A méditer ………

Uyuni

 Nous avons démarré sur une bonne route asphaltée pour finir les 25 derniers kms sur de la piste.

 Uyuni ville perdue au milieu du désert à 3656m d’alt., est le point de départ du Salar, le désert blanc, et du Sud Lipez frontière avec le Chili. Nous avions 2 adresses d’agence sur nos guides, plus une adresse de nos amis Valérie et Daniel. Les 2 agences n’existent plus. On nous a baladés d’une rue à une autre. Pour finir pause sur la place où dans un petit kiosque un gars se démenait pour servir ses clients. Enfin quand je dis se démenait, il bougeait beaucoup et très désorganisé.Il a mis près de trois quart d'heure pour nous faire une omelette. Elle était bonne.  Puis un petit tour en ville, et pour finir RV avec l’agence de nos copains. Demain nous partons donc tous les deux avec chauffeur et une cuisinière. Notre circuit nous convient, nous préparons la couette car dans le Sud Lipez parait-il, il fait froid (en hiver -30) mais en ce moment peut être en dessous de 0° tout de même. Par contre les journées sont chaudes, et le ciel est bleu. Depuis 2 ans il n’y a pas eu de pluie, et cela devient problématique. Par endroit, l’eau est mise seulement une heure par jour. Les Plantations de Quinoa ont beaucoup souffert. Pour ce soir parking de l’hôtel.

 Dimanche 28 à mardi 30 Novembre

 Direction Salar et Sud Lipez

 Avant de partir petit tour à Internet pour voir si nous avions du courrier, puis chargement de nos bagages dont un gros sac pour la couette n’ayant pas de sac de couchage.

 Le Salar 12500km2 dont la couche la plus profonde est de 7 m et la moins profonde 70cm là où est exploité le sel à Colchani petit pueblo vivant de cette exploitation très artisanale, vendu seulement en Bolivie, auquel on ajoute de l’iode suivant l’avis des services de santé.  Intéressante visite, on roule sur une surface toute blanche. Arrêt vers un petit geyser mais avec une eau froide. Seconde visite , Hôtel Musée de sel. Deux hôtels de sel ont été construits, mais très vite s’est posé le problème d’évacuation des eaux usées, et ils ont du fermer. Il en reste un qui fait musée.  3 hôtels de sel se sont construits ou sont en construction, mais en dehors de la zone protégée. Arrêt sur un petit chantier où l’on découpe des blocs de sel pour la construction.

 

 

 

Nous avançons un peu plus jusqu’à la Isla Inca Huasi. Là tous les 4x4 se retrouvent pour la pause déjeuner, et les cuisinières sont à l’œuvre. Il faut préciser que chaque équipage souvent des groupes de 5 à 6 touristes, ont leur cuisinière attitrée. La notre s’appelle Santesuz, et est très sympa comme d’ailleurs notre chauffeur guide.

 Pendant que notre Mamamita préparait l’almuerzo (déjeuner) nous avons été conviés à nous balader sur l’ile où poussent des centaines de cactus, en fleur en ce moment. Le plus vieux est mort en 2007 à 1203ans,  sachant que cette espèce grandit de 1cm par an. Nous nous sommes régalés de cette ballade.

Puis temps pour apprécier un bon repas, relax et en route vers un petit hôtel où nous n’étions que nous. Chambre dortoir de 8 lits, nous avions le choix, et douche chaude très appréciée.

 Une petite variante du circuit initialement prévu que Lorjio notre chauffeur guide nous a proposé nous a fait partir à 5 heures du matin, le jour n’était pas encore levé, et pas de lumière. Il a fallut avec notre lampe torche rassembler nos affaires, et encore endormi reprendre la piste.

 Direction les Lagunas colorées, nous avons croisé Claude et Odile, sympathiques camping cariste rencontré à Potosi, mais étant eux aussi en 4x4, ils pouvaient se permettre ce circuit, car la piste que nous empruntions n’était pas vraiment bonne pour un Midemobile. Halte aux lagunas magnifiques où vivent des milliers de flamands très colorés. Paysages superbes, geysers, mais eaux à plus de 200° donc ne pas y mettre la main.

 Installation à l’hôtel où l’on nous avait précisé qu’il n’y avait pas d’eau et où il faisait froid. Dortoir là aussi, une vingtaine de touristes, mais notre guide nous a mis dans une chambre de 4 lits dont un matrimonial, pour nous deux. Les couvertures étaient suffisantes, et la couette embarrassante. Il y avait un beau soleil ce matin, mais il a du faire froid, car le restant d’eau de notre bouteille à l’intérieur du véhicule était gelée.

Petit déjeuner après le départ des groupes,  tour de la laguna Colorada, où là les flamands sont presque rouges. Bonheur de mon photographe qui pouvait faire arrêter le véhicule chaque fois qu’il le voulait d’où l’avantage d’être seuls

Beaucoup de roches volcaniques, avec des formes bizarres, dont celle appelée la « coupe du monde » ou l’ensemble surnommé « la ville des 2 cyclistes italiens perdus » car ont été retrouvés leurs passeports, et les traces des vélos.  Enfin il faut bien donner un nom pour pigmenter les lieux, comme le désert de Dali.

 Après près de 900kms de piste, nous avons regagné Uyuni où notre Casa Roulante nous attendait tranquillement entouré de motos et du camping car français. Ce soir beaucoup de monde à l’hôtel.  Pas envie de cuisiner, le resto de l’hôtel fait d’excellentes pizzas, dont nous nous sommes régalés.

Mercredi 1^erDécembre

Uyuni

Une journée de plus à Uyuni pour faire plein de choses, entre autre  faire tamponner nos passeports car nous avons décidé de faire la piste de Uyuni à Ollague au Chili et l’agence nous a conseillé de passer au service de l’immigration ici, c’est plus simple et plus rapide. A condition de ne pas nous perdre dans le désert car nous avons demandé 2 jours ce qui est bien suffisant. Puis faire le plein de gas oïl, mais le pompiste nous déclare que pour les plaques étrangères le prix étaient le double. On a vu rouge, lui expliquant que les touristes faisaient vivre beaucoup de monde. Nous avons pu chez l'autre pompiste faire le plein au tarif normal.

Du programme pour la journée nous n’en n’avons fait que l’essentiel, car nous avons pris une bonne partie du temps à bavarder avec Claude et Odile puis leurs amis que nous ne connaissions que par le lien sur Internet. Ensuite ce fut plusieurs jeunes français en vacances, intéressés par notre circuit. Mais cela fait du bien de parler la langue de Molière.

Prêt à prendre la piste demain matin, Nous l’avons testé en partie hier en revenant du Lipez, et elle nous parait bonne.   Nous dormons ce soir à coté de la caserne.

Uyuni à Chili

Go au Chile, où nous espérons trouver des sites différents.  Une quinzaine de kilomètres fait en trop au départ, pas pris la bonne piste. Une fois dessus, nous avons fait comme la plupart, pris une piste parallèle meilleure, car une partie de la normale est empierrée. Peu de circulation le matin, ça roule max, non Dédé. Tranquilo comme ils disent ici, nous nous sommes arrêtés près d’un pâté de maison pour notre bivouac au bord de la petite lagune où les 2 lamas avaient désertés le petit ilot. Notre nuit a été tranquille, il ne nous restait qu’une cinquantaine de kilomètres à faire à peu près, et ne pouvant pas passer avec des produits alimentaires fruits et légumes, nous nous sommes arrêtés sur un petit parking pour revoir les photos, les corriger car l’ancien appareil de Dédé fait des bêtises. Puis avons consommé salade tomates et fruits avant de passer la frontière. Nous sommes arrivés un peu trop tôt du coté bolivien pour rendre notre « permiso de circuler » c’était l’heure de la sieste.  Nous avons eu affaire à un douanier très aimable. Pour cause il était bien reposé. Coté chilien, il a fallut aussi attendre un peu, car il y avait un feuilleton à la télévision, dommage de s’en priver pour 2 touristes. Mais les camionneurs sont arrivés, et ils ont du bouger. Egalement autant à l’immigration qu’à la douane qu’au contrôle sanitaire, tous ont été sympas, mais on sent la rigueur, et Midémobile a eu droit à la fouille. De toute façon il n’y avait plus rien. Nous voilà donc au Chili. Nous dormons en plein désert ce soir avec beaucoup de vent.

 

.

.