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DE L'ALASKA A USHUAIA
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6 mars 2010

LOUISIANE

Mercredi 3 Mars

 

 

La Nouvelle Orléans à Thibodaux

 

 

C’est un peu avec regret que nous avons quitté le Bayou Segnette, surtout que le soleil était revenu, mais avec un air tout de même froid.

 

 

Nous avons donc pris la direction de Laura Plantation, etavons eu envie de découvrir la maison de cette famille Duparc/Locoul dont nous a parlé si bien notre guide Michelle lundi lors de notre visite du French Quarter et du monde créole. Laura Lecoul arrière petite fille, décédée en 1963 à l’âge de 102 ans, avaient écrit ses mémoires.

 

 

Surpris de trouver un jeune Français à l’accueil. Celui-ci bénéficie d’un programme d’études de 3 ans, et sert donc de guide aux groupes francophones. Eric est venu avec sa femme, qui enseigne le français dans les écoles.

 

Ceci dit, nous avons fait ensemble, ainsi que 3 autres couples de français en vacances en Louisiane, le tour de la propriété. La maison est une maison créole, bâtie en bois de cèdre,  simple et fonctionnelle,  monté en 11 jours. Le bois de cèdre résiste à l’humidité et aux termites, hélas pas au feu. Les maisons créoles étaient peintes de couleur, alors que les maisons des plantations américaines plus grandioses, étaient peintes en blanc. Celle-ci a été entièrement rénovée, suite à un incendie en 2004, le garde manger est resté tel quel, pour montrer la construction bois et briques.

 

 

MAISON_MAITRE

GARDE_MANGER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette plantation a été française pendant près de 200 ans On y cultivait la canne a sucre. Il y avait donc une distillerie, et la proximité du fleuve permettait ensuite d’acheminer la cargaison par bateaux.

 

Les esclaves étaient achetés sur le marché de la Nouvelle Orléans, et suivant leurs critères, étaient payés assez chers. Elisabeth Duparc, fille de la première fondatrice, qui avait été choisie pour gouverner la plantation lorsque sa mère se retira des affaires, a eu l’idée d’acheter 5 à 6 beaux spécimens males et de jeunes esclaves de 14 à 15 ans, afin d’assurer une progéniture qui lui permettait de faire des économies. Elle est allée elle même choisir des esclaves d’une tribu, qui mettait souvent au monde des jumeaux. Enfin bref, un vrai élevage.

 

A la plantation il y avait plus de 100 esclaves. La cuisine était construite à une quinzaine de mètres de la maison des maîtres, et, afin d’éviter que l’esclave ne mange pendant le transport des plats un peu de nourriture, il devait venir en sifflant. Ainsi il ne pouvait pas siffler s’il avait la bouche pleine.

 

 

 

MAISON_CONTREMAITREMAISON_ESCLAVE

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre fait, la cloche. Chaque matin à 5heures, un enfant devait sonner la cloche afin que les autres enfants partent dans la plantation et apportent à manger à leurs parents qui y travaillaient. A quelle l’heure, les parents devaient ils  être déjà au travail ?

 

 

 

MAGNIOLIA

PLANTATION

 

Les esclaves avaient le droit de cultiver un petit potager, et de vendre quelques légumes sur le marché hebdomadaire, sauf les mauvais esclaves, à qui c'était interdit. Cela leur faisait un peu d’argent, ils n’étaient bien sûr pas payés pour leur travail, et pas nourris.

 

Mais tout de même soignés, car un esclave malade, n’était pas rentable.

 

 

 

Après l’abolition de l’esclavage, la plupart des esclaves tout en étant des hommes affranchis, choisissaient de rester à la plantation, ne sachant où aller.

 

 

Changement de population, et retrouvons les Cajuns.

 

Qui sont les Cajuns ?

 

Ce sont les premiers habitants de la nouvelle France, l’Acadie en territoire Canadiens. Progressivement la déformation linguistique a laissé le A, pour devenir  Cadien, puis transformé en Cajun

 

 

C’est à Thibodaux, que nous avons remonté le temps des Acadiens devenus Cajuns. Un tour au musée retrace l’histoire par quelques objets, photos, mais surtout par un film bouleversant.

 

 

Les Acadiens, sont des français qui ont quittés la France sous Richelieu au XVIIème siècle, pour trouver des conditions meilleures. Cartier et Champlain avaient alors cartographié ce bout de terre qu’ils ont appelé la nouvelle France au Canada. Les nouveaux habitants cultivèrent des terres riches. Sans s’enrichir, ils vivaient bien et heureux. Jusqu’au jour où les anglais décidèrent de s’approprier ce territoire. S’ensuivit comme l’histoire le raconte, de violence, et d’expulsion. Embarqués dans les calles de bateaux, séparés de leur maris ou de leurs enfants, certains arrivèrent à Belle Ile, d’autre furent débarqués sur Boston, New York, mais subirent les pires traitements.

 

 

Quelques uns allèrent en Louisiane, pas trop bien reçus, c’étaient des paysans et ils étaient mal vus. Aussi, on leur permis de s’installer sur les terres peu fertiles, autour des bayous.

 

Ils construisirent des maisons en bois, cultivèrent une terre pauvre, leurs vaches n’étaient pas bien grasses Bientôt ils furent rejoints par ceux qui avaient débarqués en France. Mais ils étaient méprisés, et n’osaient pas parler français, leur langue, qui d’ailleurs fut interdite au début du 20ème siècle rappelons le.

 

Quelques uns réussirent en affaires, mais la majorité sera pauvre.

 

 

Ce soir, nuitée sur le parking de Wal-Mart, à qui le ranger du Parc Jean Laffitte a téléphoné pour s’assurer que nous pouvions y rester la nuit sans problème.

 

 

 

 

Jeudi 4 Mars

 

 

Thibaudaux à Houma

 

 

Allons voir ces bayous, dont l’origine du mot est boyau.

 

 

Par un circuit que nous a indiqué le ranger hier, nous avons longé ce que l’on appelle les bayous. Il s’agit de canaux peu profonds à faible courant ou stagnant, où vivent alligators, ibis, aigrettes, hérons, crevettes et poissons. Tout ce monde s’y trouve pourtant bien. Nous y avons trouvé un charme, aves ses bateaux munis de filets pour la pêche aux crevettes, ses maisons sur pilotis, ses mobil homes également haut perchés. Beaucoup de champs de culture. Nous y avons senti la pauvreté par des habitations qui semblent à l’abandon mais sont habitées. Il y a tout de même quelques jolies maisons.

 

 

maison_sur_bayou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MAISON_PILOTIS

MAISON_FLOTTANTE

 

 

 

 

 

 

 

 

MAISON_TRIANGLE

 

 

MOBIL_HOME

 

 

 

 

 

 

 

BATEAU

MOBILHOME

 

 

 

 

 

 

 

 

troupeau

 

 

 

C

 

Houma a aussi son musée sur l’histoire des bayous. Mais ce dernier ne nous a pas vraiment emballés, et la personne à l’accueil, n’était pas disposée à être complaisante, ce qui nous a surpris.

 

 

Une nouvelle nuit au Wal-Mart d’Houma rejoints pas une caravane.

 

 

 

Vendredi 5 Mars

 

 

Houma à Abbeville

 

 

Notre première rencontre avec un Cajun a été à Franklin une petite ville. Nous avons pénétré dans une vielle maison qui sert de musée et de bistro, pour rencontré un homme de 78 ans parlant encore un peu le français. Mais à notre question « d’où venaient vos ancêtres», il n’a pas su répondre ou ne voulait rien dire. Marié très jeune, il nous a dit qu’il parlait français dans sa famille avec ses parents, mais pas à l’extérieur. Ses enfants et petits enfants, ne parlent que l’anglais. Il a conservé de vielles machines à écrire, à calculer, a pétrir le pain. Aidé d’une jeune fille, il vend des hamburgers et des Po- boys.

 

 

MUSEE_ET_BISTRO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mot Po-boys, était à l’origine le sandwich du pauvre (Po pour pauvre, et boy garçon) il peut être garnis de toute sorte de viande ou d’huitre et de crevettes avec bien sur, soit une sauce pimenté, soit une mayonnaise. En parlant cuisine, nous avons aussi goûté au Jambalaya spécialité cajun.

 

Il s’agit de riz dans lequel on trouve des crevettes, des saucisses du jambon, du porc frais, épices, etc.  Ce plat pourrait se rapprocher de la paella. Autre spécialité que nous avons testé, le Gumbo soupe à base d’okra (plantes tropicale) avec du riz, des crevettes, crabe,  épices, ou  andouille et poulet remplaçant les crevettes (en cajun on dit chevette)

 

 

Voila pour un petit coté culinaire, enfin pas tout à fait, car notre prochaine visite fut à New Iberia, « le Konriko Rice Mill, » visite du plus vieux moulin des Etats Unis. A une quarantaine de miles (64 km) de New Iberia, le riz est semé par avion en Avril, et la récolte à lieu en Aout. Ici dans ce moulin, après la récolte, le riz est apporté pour y enlever la peau du grain, et est mis en sacs. Nous avons eu droit à une dégustation de riz avec quelques épices au choix, si nous le voulions. Les  quelques personnes qui s’occupent et du moulin, de la visite et de la boutique de vente, parlent français. Certaines avec un mauvais accent cajun,  mais on peut les comprendre.

 

 

BRIDGEMOULIN

 

 

Nous avons rejoint le Wal-Mart d’Abbeville pour une nuit supplémentaire.

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
D
Allo Mireille et Dédé,<br /> Heureux que Bayou Segnette State park vous ai plu.<br /> Superbes photos qui nous replongent dans l'atmosphère de la Louisiane que nous avons tant aimée.<br /> Côté culinaire avez-vous essayé les écrevisses?<br /> Un autre camping qui vaut la peine le Sam Houston Jones state park prés de la frontièere texane.<br /> Amusez-vous bien.<br /> <br /> Bye
F
bonjour à tous les deux,<br /> félicitations pour les reportages depuis votre retour. C'est très intéressant.<br /> Nous allons bien depuis les fêtes.La neige eest restée jusqu'à ces derniers jours tellement il a fait froid et nous vivons encore une semaine de froid.<br /> Dominique nous a invité à CRANVES SALES avec monique et guy. Son mari n'y était pas. Ce fût une belle journée.<br /> La semaine dernière monique PATTORET nous a téléphoné pour nous dire que guy PATTORET s'est cassé la jambe dans une rue de GRENOBLE. Il est actuellement en rééducation.<br /> Avez vous reçu le virement du notaire ?<br /> Peu de choses à vous raconter autrement. Le train train quotidien !<br /> A bientôt de vos nouvelles.<br /> <br /> Bises à tous les deux.
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