Jeudi 15 juillet Villa de Leyva / Raquira La
Villa de Leyva / Raquira
La petite ville coloniale avait déjà bien des animations ce matin. La fête de la Virgen del Carmen patronne des conducteurs, est pourtant le 16, mais comme en plus la fête de l’indépendance se trouve le 20, pas de raison d’en profiter pour chanter et danser. La place est envahie par des stands, des attractions, et un podium où un groupe de musiciens joue, en faisant danser les Mamies qui filent en même temps leur laine. Puis un moment de recueillement pendant lequel a été joué l’hymne national.
A Villa de Leyva, se trouve une pasteleria francesa. Nous y avons dégusté de délicieux croissants aux amandes accompagnés de cappuccino. Quel régal. Nous n’avons pas pu voir Patrice le patron, bien dommage. Par contre nous avons rencontré un français, sa femme Colombienne et leur fils, venus tous trois en vacances. Ce qui nous a permis de bavarder un moment en français.
Puis direction Raquira, merveilleux petit pueblo colonial tout en couleur. Beaucoup d’artisanat, de belles poteries, hamacs, pulls laines et ponchos. Là nous nous sommes éclatés car deux braves femmes ont entamés une conversation. Comprenant que nous étions français, l’une d’elle nous a sorti les 2 mots de français qu’elle connaissait. S’en est suivi un mélange de français et d’espagnol à mourir de rire.
Ici aussi, beaucoup de personnes portent le poncho et le chapeau. Nous avons pu rester sur une place pour notre nuitée bien tranquillement.
Vendredi 16 Juillet
Raquira à Zipaquira
Après avoir récupérer notre linge à la lavanderia Tunja, direction Bogota.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous sommes arrêtés au Puente de Boyacá pont historique, où l’armée des indépendantistes menée par Simon Bolivar, battit l’armée espagnole en 1819. Y flottent les drapeaux des 5 pays libérés, la Colombie, le Venezuela, le Pérou l’Equateur et la Bolivie.
Passant à un col à plus de 3000m, nous nous sommes arrêtés à l’un des nombreux stands fabriquant des Arepas, petites galettes chaudes sucrées et fourrées au fromage blanc, ce qui fit du bien car il faisait frisquet.
Notre deuxième visite de la journée a été la Cathédrale de Sel à Zipaquira, considérée comme la première merveille de la Colombie.
Située à 45 kms au nord de Bogota, la Cathédrale de sel est une œuvre taillée dans le sel de plus de 6000m2 au sol. Elle est faite de labyrinthes, de nefs colossales et de chapelles sombres. Elle tient son nom de Zipa, d’un chef indigène. Cette cathédrale construite dans les années 1950, dans les mines de sel déjà exploitées par les indiens, fut dédiée à Notre Dame du Rosaire patronne des mineurs. Elle est constituée de 50% de sel, 40% charbon et 10% de souffre. L’effet est vraiment surprenant on ne s’attend pas du tout à cela. L’ensemble est très bien fait, et la visite dans les différentes grottes facile.
Pour notre bivouac, le parking du Musée juste vers l’entrée de la Cathédrale de Sel où nous a fait mettre le gardien.
Samedi 17 juillet
Bogota
La chance était avec nous aujourd’hui. Un jeune couple et leur petite fille voyant que nous cherchions un parking, nous ont gentiment proposé celui de leur immeuble avec l’accord de leur gardien.
Midemobile a donc trouvé son coin et sera en sécurité, le parking est fermé et couvert. Puis après avoir déjeuné ensemble, le jeune ménage nous a conduit au musée de l’or, et nous a fourni toutes les indications nécessaires pour revenir à leur immeuble. Super sympa.
Le musée de l’or est gratuit pour les moins de 12 ans et les plus de 60 ans. Beaucoup de monde pour le visiter. Que d’or, nous en avions plein les mirettes. 30.000 objets travaillés en or ainsi que des émeraudes. C’est la plus grande collection d’objets en or précolombiens, et le plus grand musée de l’or du monde. Il est tout simplement magnifique.
Après cette visite de plus de 2 heures 1/2, nous avons suivi les instructions pour retrouver notre home, en prenant le transmilenio gros bus apparut en 2000, qui relie le Nord et le Sud par 114 stations. Il est très pratique et rapide, et notre parking est tout près d’une des stations.
Dimanche 18 Juillet
Bogota
Nous étions attendus par Diana et Ruben pour le désayuno (petit déjeuner), puis nous sommes partis ensemble pour une visite de Bogota. Arrêt à la Cathédrale Notre Dame de Lourdes. Beaucoup de policiers et militaires en ville. Gentiment les 3 membres de police présents sur le parking, ont acceptés d’être pris en photo avec nous, et nous avons eu l’honneur de porter leur casquette. Bien du monde en ville surtout vers la place Simon Bolivar où se prépare la fête de l’indépendance qui aura lieu mardi. Une ballade au mirador face à Monserrate, où se dresse une imposante statue de Notre Dame de la Guadeloupe, avec une belle vue sur l’ensemble de la capitale. C’est un lieu de pèlerinage.
Comme tous les dimanches, de grands axes sont fermés à la circulation de 7h à 14h pour permettre aux piétons, cyclistes et patineurs de circuler librement. Ils sont nombreux les cyclistes en ville, à gravir aussi les côtes.
Bogota compte 250kms de ciclorutas voies réservées aux cyclistes
La Candelaria est le cœur colonial de Bogota, c’est le seul quartier de la ville qui possède des noms propres, les autres rues sont numérotées ce qui est bien pratique. Restaurée et entretenue par la municipalité, c’est un endroit agréable.
Puis le musée de la moneta, avec outre différentes pièces de monnaies, quelques machines anciennes qui étaient utilisées pour leur fabrication. Une exposition de peintures et « d’art », une visite à la grande bibliothèque pour déjeuner à la cafétéria, puis flânerie dans les rues et dans la parque national, pour une journée bien remplie.
Nous avons regagné notre parking, et quitter nos jeunes et sympathiques colombiens qui demain vont travailler de bonne heure, et leur adorable petite Juliana.
Lundi 19 Juillet
Bogota Le Cerro de Monserrate
A 3200m d’Alt, a été construit le monastère de Monserrate. En 1650, un clerc et un bachelier espagnol, construisirent sur cette colline un ermitage dédié à Santa Maria de la Cruz de Monserrate. C’est un lieu de culte pour les colombiens. Depuis a été construit un Monastère devenu un lieu très touristique. Nous avons eu la chance d’y aller de bonne heure, donc peu de monde, et d’avoir un beau soleil. Un funiculaire et un téléphérique y montent plusieurs fois par jours.
Puis pas trop difficile de prendre les bonnes avenues sauf que nous avons eu un bouchon d’un quart d’heure. Mais les directions sont bien indiquées. Et il fut aisé ensuite, de prendre la route de Medellin. 400 kms environ, mais une route de montagne avec beaucoup de circulation. Nous nous sommes arrêtés sur un parking où il y avait quelques camions, et un gardien.
Mardi 20 juillet
En route vers Medellin
Midemobile a subit un bon toilettage ce matin, il en avait besoin avec les routes boueuses que nous avons eu avant Bogota. Pas moins de 2 heures à être bichonné, pendant que nous faisions connaissance avec la famille. 3 enfants dont l’ainée notre laveur, belle fille et gendre et 3 petits enfants plus les grands parents vivant dans une petite maison au bord de la route. La douche se fait au jet d’eau. Des arbres fruitiers quelques cultures allant jusqu’au Rio où les attend une barque pour aller à la pêche. La montagne fournit de l’eau en abondance, aussi de nombreux « Lavadero » surtout pour laver les camions se sont implantés le long de la route. A coté quelques petites restaurations, bar ou autre. Comme la grand-mère, qui a mit un fauteuil et un miroir au dehors et coupe les cheveux. Monsieur le camionneur, pendant que le camion est lavé, peut se faire couper les cheveux, boire un café, ou acheter un parfum pour sa femme ou sa fiancée. Un tout petit comptoir de produit de beauté, est mis en évidence. Pratique non.
« On peut travailler, et aller où l’on veut sans crainte maintenant nous a dit la jeune grand-mère depuis qu’il y a beaucoup de police et de militaires partout ». Et des militaires aujourd’hui sur la route Bogota Medellin, nous en avons vu encore beaucoup. Ils lèvent le pouce au passage des voitures.
Juste avant d’arriver à Medellin, crevaison, et un peu de temps perdu pour chercher notre niche. Mais nous avons pu trouver un parking gardé à la station Mobil, avec un atelier pour réparer demain matin le pneu.
Mercredi 21 Juillet
Santa Fe d’Antioquia
De Medellin, direction Santa Fe de Antioquia. Nous avons bien suivi les panneaux, mais les anciens, sans réaliser qu’il y avait un tunnel et un raccourci faisant gagner près de 30kms. Nous avons donc emprunté une route de montagne plus que mauvaise. Il y avait quand même un péage. L’employé nous a indiqué une route meilleure, mais paf, une manifestation d’une cinquantaine de personnes, il a fallut attendre, puis il y a eu de musique, et tout ce petit monde s’est mis à danser dans la rue assez étroite. Une fois sur la grande route, arrêt pour cause de travaux. Puis plus loin, contrôle de police, pour nous, à peine regardé nos papiers. Nous voulions arrivés assez tôt à Santa Fe pour envoyer un message à notre Lucien pour son anniversaire. Difficile de se stationner, nous avons été cependant guidé par un habitant et trouver à nous garer dans une petite rue, où un jeune faisant office de gardien.
Santa Fe de Antioquia est une petite ville coloniale assez sympa sans plus. Et malheureusement pas moyen de trouver de quoi rester pour la nuit, la police nous a envoyé à un camping non loin du pueblo. C’est en fait un hôtel qui fait camping, mais leur prix élevé, nous a fait reprendre notre route pour stationner à la station Texaco dans un grand parking.