Jeudi 16 Septembre Cajamarca à Chilete Un peu
Jeudi 16 Septembre
Cajamarca à Chilete
Un peu plus confiant ce matin, nous avons repris la route ou plutôt la piste et mettre à l’épreuve notre pare brise, pour aller sur les sites de « Ventanillas de Otuzco et de Combayo dans les environs de Cajamarca très jolis sites et bonne piste nous a t’on dit au bureau du tourisme. Otuzco n’est qu’à 8kms du centre ville et la route est bitumée. Un petit droit d’entrée est demandé, puis un adolescent nous proposa de nous servir de guide. Bon, c’est encourager les jeunes à faire quelque chose pour gagner un peu d’argent, mais soi-dit en passant, il nous a récité ce que nous pouvions lire sur les panneaux à part qu’il a poussé une petite chansonnette. Ces lieux, sont des niches funéraires, qui ont été utilisés entre 1130 ans avant JC et 1200ans après JC. Les morts étaient déposés à même le sol, recouvert de terre, puis 2 ans après les os étaient mis dans des urnes, qui elles étaient déposées dans ces niches. On compte 377 niches à Otuzco. D’Otuzco à Combayo, près de 17 kms de piste pas vraiment bonne. Le parcours nous a semblé bien long, et pour voir le même site en un peu plus grand et plus haut perché. Un petit sentier y mène.
La vallée est belle, mais il nous aura fallut près de 3h et demie pour faire 35km. De retour à Cajamarca, un petit détour pour acheter du fromage et du beurre, produit local. Il y avait bien du vin, mais du vin semi dulce et avec du fromage ce n’est pas terrible.
Il était temps de quitter Cajamarca pour revenir sur la côte. Il nous fallait repasser par Chilete, et nous avons retrouvé notre bivouac au bord du rio juste avant la nuit.
Vendredi 17 Septembre
Chilete a Trujillo
Nuit très calme, juste quelques ouvriers déjà à l’œuvre vers 7h pour charger du gravier. Nous avions envisagé un autre parcours, mais en regardant le GPS, il nous fallait emprunter une route sans revêtement, et donc il a été plus judicieux de reprendre la même route que dimanche surtout qu’elle est excellente, et de plus, le paysage nous a semblé différent.
Arrêt à « la Ciudad des Dios » (ville des Dieux) pour faire un tour dans le marché. Nous y avons trouvé une petite canette, hum !!!! Il y avait bien 2 ou 3 mouches qui lui chatouillaient les oreilles, mais tant pis, cela nous faisait bien envie, avec des petits pois qu’une mamie s’est vite dépêché d’écosser pour remplir un sachet, ce sera un repas royal. Arrivés sans problème à Trujillo ou plutôt sur le site de Chan Chan situé tout près. Une première visite au musée, puis sur le site. Nous avions hésité, mais n’avons pas eu de regret, à prendre un guide en espagnol, en français c’est très rare. La visite devait durer 1 heure, ce sont 2 heures que nous avons passé avec lui. Nous aurions presque pu faire un arbre généalogique ensemble. Remontant plus de 11.000 ans avec JC avec la venue des Mongoles, jusqu’aux Incas dernière civilisation avant l’arrivée des conquistadors espagnols. Rien que pour l’état de Trujillo, on suppose qu’il aurait 15.000 sites archéologiques, peut être plus. Seuls 4 ou 5 sites ont subit et subissent des restaurations. C’est le cas de Chan Chan capitale de la civilisation des Chimus qui succéda aux Moches. Sur le site de 14 kms, seul un palais sur les 9 a été mis à jour et restauré. A chaque roi son palais dans lequel il était enterré avec sa femme, ses concubines et ses enfants. Le premier fils prenait la succession, et faisait construire un autre palais. Pas d’argent, tout s’échangeait. Lorsque les Incas arrivèrent à la fin du XVème siècle pour étendre leur empire, ils mirent 10 ans pour s’emparer de la ville en privant les habitants d’eau et de nourriture. Affaiblis, les Chimùs durent se soumettre.
Fin de la visite, nous sommes revenus à notre époque pour trouver une niche pour la nuit. Suivant les explications de notre guide, nous avons pu trouver un lieu au bord de la plage tranquille avec un poste de garde à proximité.
Samedi 18 Septembre
Huacas del Sol et de la Lun
itué à quelques kilomètre de Trujillo, ses deux sites appartenaient à la civilisation des Moches.
Huaca del Sol ne se visite pas. Des projets de fouille sont prévus pour 2011. Cette pyramide est la plus grande pyramide du Pérou avec ses 340m de long sur 160m de lare et 45 m de haut. Les experts pensent qu’elle avait une fonction administrative
Pour Huaca de la Luna, les fouilles auraient commencées en 1964, et se poursuivre encore. Sa fonction était religieuse et funéraire. On a découvert 5 étages, chaque étage était recouvert pour la construction d’un autre étage, avec des fresques magnifiques. Elles représentent les divinités, scènes de luttes, elles évoquent aussi la façon dont les Moches capturaient leurs ennemis puis s’abreuvaient de leur sang. Nous avons parcouru le site avec un jeune en formation pour être guide officiel, et parlant très bien le français, chapeau à lui, car il apprend tout seul et sur le tas en compagnie de groupes français, car nous a-t-il dit, les cours de l’alliance française sont trop chers pour lui.
Retour vers Huanchaco au RV Park de l’hôtel Huanchaco où se trouvait un petit C.Car Suisse.
Une ballade après notre installation au bord de l’océan pour voir arrivée les pécheurs sur leur caballitos, et répondre à une interview d’une jeune étudiante devant servir à faire une analyse de l’accueil reçu par les touristes.
Dimanche 19 Sepbembre
Direction la Cordillère Blanche
Savez vous ce qu’est un ours Zurichois, eh bien nous on le sait. C’est quelqu’un qui sort de son véhicule puis y rentre sans dire un mot. Cela nous a surpris, car se retrouver si loin de nos Pays et avoir les mêmes envies d’évasion, cela rapproche. Eh bien bonne route Monsieur l’ Ours.
Reprise de la pana traversant un désert superbe. L’homme arrive à le maitriser, nous y trouvons des immenses cultures d’asperges et de canne à sucre. Un peu plus loin près du petit port où nous sommes pour la nuit, des champs d’artichauts à faire pâlir les Bretons.
Lundi 20 Septembre
Face à la cordillère blanche
Sourires et signes de sympathie, nous ont fait chaud au cœur ce matin en quittant le petit port très tranquille de Santa, ainsi que la gentillesse des employés travaillant à la cueillette des artichauts, et acceptant de se faire photographier. Puis quelques kilomètres sur la pana avant de prendre la route de Caraz et de la cordillère blanche. Avant il nous fallut traverser la Cordillère noire. 40 kms de route bitumée, puis piste traversant une jolie vallée. Très vite nous avons pris de l’altitude avec un chemin assez souvent étroit et en mauvais état.
Par chance peu de véhicules. Du vide en dessous qui me faisait me cramponner aux accoudoirs. Un peu la trouille quand même. A un petit Pueblo, un habitant nous a fait signe de nous arrêter, il voulait tout simplement bavarder, et nous a dit qu’il était content que nous traversions son village. Distribution de bonbons aux mômes se trouvant près de lui, auxquelles se sont ajoutés d’autres enfants, mais tout le monde à eu sa friandise.
Admirant le paysage, nous avons suivi la mauvaise piste, mais bonheur découvrons les sommets enneigés. Nous étions à ce moment à 4400m alt., et pas question de nous arrêter ici pour dormir, trop haut. Pourtant qu’est ce que l’on serait bien même s’il fait 3°. Il nous a fallut descendre de 600 m et notre bivouac pas terrible, le bord de la piste, en espérant une superbe vue demain matin.
Mardi 21 Septembre
Caraz
Que le paysage était magnifique même si la cordillère blanche était dans la brume. En dessous de nous, ce que nous n’avions pas vu la veille car il faisait nuit, c’est une vallée profonde avec quelques chaumières tout en bas. La descente de presque de 2000m était assez vertigineuse avec des virages quelques fois difficiles.
Les habitants nous regardaient tout étonnés, en se disant ils sont fous ceux là. Il faut dire que Midemobile a été mis à rude épreuve. Puis nous avons retrouvé le bitume, et avons poussé jusqu’à Huanlanca pour voir le canon de Pato. Une portion de bonne route et de la piste sur 17 kms, comme si nous n’en n’avions pas assez, et comme dit notre amie Valérie, s’il y a des fous ce sont forcément des français. Salut Valérie et Daniel.
Bon, vertigineux le canon, pas vraiment. En tous les cas le site est magnifique, et il a fallut passer 35 tunnels creusés dans la roche, soit allé et retour 70. A Huanlanca pas grand-chose, du mal a trouvé du pain.
Puis retour sur Caraz et essayer d’aller à la Laguna Paron. On a beau demander, tout le monde nous dit que la piste est bonne. Hélas après 4 kms sur 31 à faire, nous avons fait demi-tour. Trop ravinée, et nous avons craint de casser quelque chose, et puis la piste y en avait assez pour la journée. A Caraz nous nous sommes arrêtés sur la Plazza des Armas, et avons demandé à la Policia si nous pouvions y être tranquilles pour la nuit. Rencontre sur cette place avec Franck, qui est parti de Quito et va à Ushuaia en vélo, chapeau. Autour d’un pot nous avons pu en discuter. Ce n’est pas rien, surtout que les risques de vols sont plus grands. Buen Suerte Franck
Mercredi 22 Septembre
Caraz
Après avoir consultés une agence qui organise des treks, nous avons pris un taxi pour aller à la Laguna, compris dans son prix l’aller et retour et deux heures nous permettant de nous balader et faire des photos. Sympa, notre chauffeur s’est arrêté plusieurs fois pour que Dédé puisse photographier, car paysages extra du parque national Huascaran.
Arrivés à la Laguna, mon Dieu que c’est beau. Nous étions à près de 4200m. L’eau est d’une couleur turquoise, et les montagnes sont superbes. Mais découvrez les photos.
Magnifique promenade. Pas du tout regretté de ne pas y être allés avec Midemobile. Le pauvre n’a pas vu tout cela, mais il a pu se reposer et éviter de se casser quelque chose.
Curieux tout de même, car bien que nous soyons en hiver, il fait plus chaud qu’en Janvier et Février l’été, et s’il pleut dans la vallée, il neige sur les sommets à cette époque. Caraz vit au rythme des fleurs. On cultive des roses, des glaïeuls mais aussi des œillets qui sont exportés dans tout le Pérou. C’est grâce à un allemand, que cette activité est née et fait vivre une bonne partie des habitants qui ont un niveau de vie un peu meilleur.
Nous avions une petite faim, et avons pris le menu du jour dans un resto pour moins de 3 € pour les deux. C’était bon et suffisamment copieux. Puis route vers Huaraz, route infecte pleine de trous, qui pour ce trajet de 75 kms, nous aura pris plus de 3 heures. Donc arrivés à la tombée de la nuit, et en questionnant les habitants, nous avons trouvé un petit parc mignon vers lequel nous nous sommes installés pour la nuit, et qui devrait être tranquille.
Jeudi 23 septembre
Huaraz à Chavin
On ne va pas s’étendre sur la route, c’était pire qu’hier. Nous avons atteint un col à 4500m puis dès que franchit le tunnel, la descente.
Chavin de Huantar, est l’un des sites archéologiques du Pérou du Nord les plus importants. La civilisation Chavin s’est étalée entre 1200ans et 300 ans avant Jésus Christ soit 2000 ans avant les Incas.
Situé entre 2 Rios au pied d’une montagne, il servait de lieu de culte et de cérémonie. Bien que construit de façon antisismique disposant de galeries avec un système de ventilation très bien étudié, il fut abandonné suite à plusieurs tremblements de terre.
Visite intéressante, malgré un guide qui parlait trop vite pour nous.
Un petit coin à coté du site a fait notre affaire pour nous stationner pour la nuit. Nous avons eu droit à la visite fort sympathique de deux jeunes, habitant la Drôme, Charlotte et Guy, qui voyagent pour l’instant en bus. Notre soirée s’est terminée à parler de quoi ? Voyage.
Vendredi 25 Septembre
Ce matin un petit arrêt au village, la fête de la Vierge continue. Difficile d'échapper a l'invitation de danser.
Retour dans le Parque national de Huascaran pour aller voir les Puya Raimondi ces plantes géantes de 3 à 15 metres de haut. Puis un peu plus loin, quelques peintures rupestres bien abimées.
Plusieurs troupeaux de moutons, et quelques bergeries. Ce sont des femmes qui gardent les troupeaux.
Nous avons voulu poussé Jusqu’au pied du Pastoruri dont le sommet culmine à 5200m. Il est en grande partie enneigé, et un sentier d’une heure de marche permet de s’en approché. Nous étions à 4800m soit à hauteur du Mont Blanc, un beau bivouac pour notre nuit, bien qu’encore trop haut, mais nous n’avons même pas eu à nous poser de question, car brutalement une tempête de neige nous à surprit, il faisait 1° et nous sommes redescendus vers un petit parking près de nos plantes géantes.