PATAGONIE CHILI ET ARGENTINE Du Samedi 15 au
PATAGONIE CHILI ET ARGENTINE
Du Samedi 15 au Mercredi 19 Janvier
Route australe Chaiten à Chile Chico
810 kms dont 540 kms de piste. La première partie a été achevée en 1982, projet datant de plusieurs années pour permettre le développement de la région. Bien que région agricole et forestière, le tourisme y a pris une place importante et les structures se développent.
Nuit blanche bien sur, sur des fauteuils ce n’est pas facile de dormir. L’embarquement a été long et le débarquement idem.
Pluie et vent à l’arrivée, mais le principal, est que nous nous trouvons en Patagonie et cela est trop beau.
Première journée 185kms dont 170 kms de piste trous, tôle ondulée, infecte. Nous avons l’impression d’être sur une route forestière. La végétation est dense. Beaucoup de cascades, de rivières et de lacs, on pourrait se croire par moment au Canada, et l’on aimerait voir traverser un ours ou un élan. Faut pas rêver…..
Du brouillard, donc pas vu le panorama, mais avons pu voir « Le Brave » un C.Car winnebago conduit par Frank et Brigitte, deux français arrivés à Buenos Aires depuis un peu plus de 2 mois, et remontant jusqu’au Canada. Echanges de quelques infos bien sur toujours utiles.
Au petit port de Puyuhuapi, comptant à peu près 1000habitants, nous avons trouvé notre bivouac vers les barques des pêcheurs, et par chance, avons capté la wifi de la mairie.
Toujours couvert ce matin, un peu de pluie et quelques faibles éclaircies laissant entrevoir parfois les sommets enneigés. Nous avions le parc Queulat et son glacier dans nos visites. Juste pu faire une photo du glacier suspendu à l’entrée du parc. Pas d’arrêt non plus aux termes dont les prix sont très élevés nous a-t-on dit. Par contre un stop au petit bourg de Villa Amengual donné pour très mignon avec des maisons aux couleurs vives et son église jaune. Bon, nous n’avons pas vue beaucoup de couleur, par contre c’était la féria des Caballos. Pauvres Caballos, pas beaucoup de monde pour les admirer, les gens attendaient dans leur voiture une éclaircie.
Nous avons retrouvé la route asphaltée, Dédé était aux anges. Pour notre nuitée, nous nous trouvons dans un petit hameau avec des maisons délabrées, une petite chapelle ne servant plus, elle aussi dans un triste état. Nous y sommes garés devant, tranquillos. Heureusement les habitants ne ressemblent pas à leurs maisons. Un bon accueil nous a été réservé, et nous a –t-on dit, il y a de l’eau, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez.
Poursuite sur la ruta Australe et arrêt Coihaique faire quelques courses. Jolie petite station très animée, Gérard et Sabine Camping caristes du Cher, eux aussi arrivés de Buenos Aires et envisageant un tour du monde peinards, auront été aussi une rencontre sympa.
Sur la piste nous avons croisé 15 à 20 équipages venant d’Allemagne, certains avec de gros engins montés sur 4x4. Ce n’est pas la première fois que nous croisons de gros groupes de Camping caristes Allemands.
Un petit coin de forêt pour notre nuitée sous la pluie.
Il pleut il pleut dans le Camping car. On pourra en faire une chanson. Par moment nous aurions eu besoin de déplier le parapluie. Toujours cette fuite que mon bricoleur n’a pas encore réussi à trouver. Ce n’est pas faute d’avoir chercher. Bon on espère que le plafond ne tombera pas d’ici notre retour.
Peu après avoir démarré, nous retrouvons Vaneska et Philip, les 2 cyclistes Autrichiens rencontré dans le nord de la Bolivie. Réchauffés par un café, il ne faisait guère plus de 5° ce matin, ils nous ont parlé de leur projet de rejoindre le Japon pour continuer leur tour du monde, avec un moral d’acier.
Nous avions atteint le 2ème plus grand lac d’Amérique du Sud après le Lac Titicaca. Magnifique de couleurs allant du bleu profond au turquoise. S’appelant Lago General Carrera pour le Chili, et Lago Buenos Aires pour la partie Argentine. Difficile d’accès, car clôturé de partout, nous avons fait halte dans un petit bled du nom amusant de Malin Grande, pour y trouver 2 autres cyclistes cette fois Français et retraités, Suzon et Pierre. C’était l’heure de l’apéro. Cela a permis de bien bavarder. Leur séjour est assez court, et ils trouvent dur de pédaler sur la piste surtout par le vent.
Enfin un peu de soleil ce matin, encore de gros moutons dans le ciel, et la neige fraiche sur les montagnes. Mais que c’était beau. Beau aussi cette petite laguna verte avec ses îlots. On en avait plein les mirettes. Chile Chico est aussi une jolie bourgade presque toute neuve. En 1991 l’éruption du volcan Hudson recouvrit les maisons de cendre et de sable volcanique qui plongea la ville durant 2 jours dans le noir complet. Bien des habitants quittèrent les lieux. Puis le repeuplement s’est fait progressivement, reconstruction, nettoyage, création d’infrastructures touristiques.
Après avoir déjeuné au bord du lac, passage de la frontière assez facilement coté Chilien et identique pour l’entrée en Argentine. Une douanière est montée dans Midémobile histoire de ….même pas visité frigo et placards.
Ce soir il vente comme ce n’est pas possible, nous créchons entre deux haies, à l’abri face au lac qui est vraiment déchainé.
Jeudi 20 au samedi 22 Janvier
La routa 40, route mythique la plus longue d’Amérique du Sud 4900 kms, qui part de la frontière Bolivienne jusqu’au sud de l’Argentine a été construite en 1935. De cette route, nous en avons beaucoup entendu parler. Si les tronçons sont bons au Nord, au Sud on nous l’a décrite comme épouvantable, 590kms pour rejoindre El Chalten, dont 500 kms de piste défoncée. Aussi nous avons choisi la voie la meilleure pour rejoindre la Parque Nationale des glaciers, mais aussi la plus longue. Un boucle de 1365 kms nous conduisant près du Pacifique, en 2 jours et demi sur une excellente route goudronnée mais très monotone à travers la pampa. Nous avons eu droit à un bloquéo de route qui a duré une heure et demie. Et nous craignons qu’il y en ait d’autres. On croise les doigts
Seuls la monotonie du parcours a été égayée par les nombreux guanacos, dont beaucoup se font hélas écrasés par les camions, les Nandous, petites autruches, les Zorros (renards) et la police judiciaire française à vélo luttant contre son pire ennemi (un grand criminel……) le vent à 130kmH. Plus loin, deux jurassiens épuisés Aldo et Huguette , n’ont pas eu la chance de rencontrer un second Midemobile, mais finalement un peu plus tard, un pick up argentin les a pris jusqu’a El Chalten où nous les avons retrouvés.
Nous sommes donc arrivés dans cette petite bourgade devenue très touristique grâce à son glacier le Fitz Roy, que bon nombre de baroudeurs et d’alpinistes viennent voir ou en faire l’ascension. Avec un peu de chance, nous espérons qu’il sera découvert demain ce qui parait n’est pas fréquent, et voir les condors qui nichent tout près. La pluie a finalement cessée, mais pas le vent, et nous avons essayé de trouver un coin abrité vers les bureaux de l’office du tourisme, car nous avons été fortement bercés en ville dans l’après midi.
Dimanche 23 au mardi 25 janvier
El Chalten et le Parque des Glaciers
Magnifique région de la Patagonie. Beaucoup de touristes dont bien des français. Nous avons plus parlé français qu’espagnol en 3 jours.
Première journée, levé tôt pour voir le fitz Roy face au centre d’information où nous avons passé la nuit, il avait déjà son chapeau qu’il ne quittera pas de la journée. Puis juste après déjeuner balade avec un beau soleil pour nous rendre au mirador des condors et celui des Aguillas, un rapace également. Une ballade sympa d’où depuis le mirador des condors nous avions une très jolie vue sur El Chalten. Une bonne attente, pour voir un ou 2 condors volant assez haut, mais avons pu en distinguer un grâce au cou blanc, ainsi que le dessus des ailes blanches. 3 aguillas également mais très loin.
Seconde visite la cascade située à 4 kms de la ville, et pour la rejoindre un petit sentier très fréquenté par les vélos.Marche aujourd’hui qui nous aura fait du bien car depuis 9 jours nous avions les fesses rivées sur nos sièges de C.Car n’ayant rien eu à voir. Quelle chance ce matin. Levé aussi matinal que la vielle pour faire la rando menant au Lac Capri, et au mirador qui nous a permis de voir le Fitz découvert dans toute sa splendeur. Depuis plusieurs jours nous a-t-on dit, ce n’était que pluie et vent. Encore peu de monde sur le sentier bien balisé, quelques gardes partant pour contrôle, observation et autre. Dans le Parque, plusieurs campements aménagés permettent aux randonneurs de planter leur tente et pas ailleurs. Le règlement est strict, pas de feu, pas de détritus, ceux-ci doivent ramenés pour être mis dans les nombreuses poubelles qui se trouvent en ville, pas de ramassage de plantes et conseil que l’on donne, avertir les gardes si l’on croise un animal puma ou cervidé. Ce serait vraiment une chance de voir un puma, mais pas de trop près.
Sur le retour beaucoup de monde montait, mais le Fitz Roy était déjà couvert. Cocorico, ce sont 2 français Lionel Terray (qui fut le compagnon de Frison Roche pour l’Annapurna) et Magnone qui en 1954 ont réussi les premiers l’ascension du fitz Roy.
Une heure de marche ce matin au dessus du bourg avec l’espoir de voir à nouveau des condors tout près. Mais point de condors, ils devaient encore dormir.
Puis avant de repartir, nous aurions aimé voir la maison d’Andréa Madsen enfouie dans les bois à l’abri du vent et difficile d’accès. Dommage, elle ne se visite pas. Andréa Madsen né en 1881 au Danemark, s’embarque sur un bateau à l’âge de 15 ans. Il arrive à Buenos Aires, travaille avec Périto Moreno grand naturaliste, géographe et explorateur. Il a 22 ans, lorsqu’il arrive au lac Viedma à El Chalten, où il vit en Robinson Crusoé. En 1910 il retourne au Danemark s’y marie, et revient avec sa femme en Patagonie. Ils eurent 4 enfants. Il perdra les deux ainés accidentellement, puis sa femme. Il mourut en 1964 après avoir écrit 2 ouvrages sur la Patagonie.
El Calafate est notre étape suivante où se trouvent le Perito Moreno cité pour étant le plus beau.
Cette petite ville très touristique située au bord du lago Argentino, dispose d’un aéroport international, d’une infrastructure hôtelière importante, de beaux commerces, enfin tout ce que l’on peut trouver pour un agréable séjour. Un point d’accueil très sympa, guide sur les glaciers et les diverses activités.
Après s’être ravitaillé, trouvé une laverie, nous avons poursuivi notre route en direction du parc. Pas de possibilité d’y dormir la nuit, mais nous avons pu rester à Punto Bandera face au Lac Argentino sur lequel flottent quelques icebergs.
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